Mi-décembre, les cartons n'étaient pas encore tous ouverts, les machines n'avaient pas encore toutes parcouru la vingtaine de kilomètres depuis l'ancien site de Somain (59) et de nombreuses pièces annexes du nouveau bâtiment de Rouvignies (sud de Valenciennes) étaient encore vides. Quelques ouvriers étaient d'ailleurs encore là pour finir le bâtiment. Pour autant, de nombreux postes de travail fonctionnaient déjà bel et bien dans une usine qui fait prendre une autre dimension à la marque. Celle-ci tourne totalement, libérant définitivement l'ancien site, en ce tout début d'année 2024.
Si nous étions de passage avant l'inauguration, c'est pour les besoins d'un article consacré, notamment, au développement et à l'essai du premier tout-suspendu de XC de la marque, à retrouver dans le nouveau Vélo Vert. Mais, ne le cachons pas, nous avons été impressionnés par ce bâtiment flambant neuf, construit par Origine. Voici pourquoi nous voulons partager cette petite visite avec vous. L'immense structure est posée juste au bord de l'autoroute A2. A quelques centaines de mètres, on voit déjà le gros marquage ''Origine''. C'est bien plus ostentatoire que l'ancienne usine de Somain, sans charme, entourées d'autres bâtiments. Ici, à Rouvignies, Origine possède désormais un terrain de 36 000 m2. La bâtiment en fait 7 500 et il doit regrouper 100% des activités de l'entreprise. Bureaux, développement, prototypage, peinture des cadres, montage des vélos, montage des roues, stockage, logistique ou encore accueil des clients qui peuvent venir chercher leur monture.
À terme, sans doute dans quelques mois, ces derniers pourront même venir tester les vélos puisque, sur l'immense terrain jouxtant l'usine, Origine est d'ores et déjà en train de plancher sur des petites pistes de tests. Lors de notre passage, les monticules de terre attestaient déjà de l'idée insolite...
À l'intérieur, c'est grand. Non, c'est immense ! Il y a de la place, surtout sans les chaînes de montage (en cours d'installation à ce moment-là). On se rend difficilement compte de la taille d'un bâtiment séparé en plusieurs parties, mais celle du stockage de pièces est déjà bien fournie. Une autre partie isolée, dédiée à la peinture, interpelle aussi par ses installations : une cabine manuelle, comme avant à Somain, entourée de deux cabines automatisée avec leur robot (80 000 euros l'unité) et leur chaînes automatisées qui font venir les cadres du stock et qui les font repartir en direction du montage. On s'est laissé dire que, pour ce poste de peinture automatisée, Origine avait investi 1,4 million d'euros.
Dans l'aire principale, du monde s'activait déjà lors de notre venue. Deux espaces sous atmosphère close, isolés notamment des poussières, assurent le traitement des cadres avant peinture d'un côté et la finition de l'autre. On voit une bonne dizaine de salariés dans chacune de ces pièces. Désormais chez Origine, Ils sont au total un centaine. Aujourd'hui, la marque sort environ 30 cadres par jour. La capacité totale de cette usine pourrait atteindre 200 cadres à la journée. Il y a certes un gap, mais le développement de la marque, l'arrivée du nouveau XC (justement testé ici) dont les premiers montages sont en cours depuis peu, ainsi que de nombreux autres projets - comme le VTT électrique évidemment - nécessitent de toutes façons cette nouvelle usine.
Tout est à retrouver dans le nouveau Vélo Vert #363 actuellement en kiosques ou disponible ici.