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Étape #2 : L'Hospitalet-du-Larzac / Salles-Curan : 91 km & 1695 m D+
Avant d’entamer pour de bon la seconde étape, nous devons conter une petite anecdote de notre première nuit en tente sur ce trip. Elle fut compliquée à cause notamment des changements de température entre la fin de journée et le milieu de la nuit. En effet, il faisait lourd au coucher, un seul duvet pour deux suffisait. Cécile a utilisé le second comme oreiller. Grossière erreur car nous nous sommes réveillés en pleine nuit, le corps froid car trop découvert. Ce ne fut donc pas de tout repos mais nous apprenons de jour en jour... Au réveil, il nous fallut une heure pour tout ranger et tout fixer sur les vélos puisque les sacoches ont dormi avec nous à l’intérieur de la tente. Un bon petit déjeuner nous est servi au camping, idéal pour faire le plein de vitamines et affronter les 100 kilomètres du jour. Objectif : arriver à notre point de mire, Salles-Curan.
Nous quittons l’Hospitalet vers 9 heures, c’est un peu tard mais il devrait faire moins chaud aujourd’hui. Pour cette deuxième étape nous aurons un nouveau compagnon: le vent. Il ne sera pas notre allié puisque nous l’aurons globalement de face tout le long du parcours. Nous restons un long moment sur les Causses du Larzac. C’est vallonné, perdu au milieu de rien, nous pédalons en profitant du calme et de la sérénité des lieux. Les panoramas sont superbes et nous offrent de belles prises de vue. Les routes sont sinueuses, entourées de pins et le bitume n’est pas toujours irréprochable, nous adorons ça. Pendant des kilomètres nous suivons un imposant terrain militaire. Sur les panneaux indiquant sa présence, nous pouvons voir que des malins ont remplacé « Terrain Militaire » par « Terrain à louer », original !
Au bout d’un moment, le GPS nous indique de suivre un mini chemin, qui longera une grande route passante, cela ne durera que 300m, ce fut le seul sentier de la journée. Il était plutôt drôle car très étroit et surtout avec une végétation plutôt dense. Comme quoi les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous reprenons légèrement du dénivelé avant d’arriver à l’endroit tant attendu. Depuis quelques kilomètres nous apercevons une signalétique indiquant un des belvédères donnant sur le Viaduc de Millau. Tout à coup, nous reconnaissons l’imposant édifice et son tablier blanc. Après quelques clichés, nous descendons par la route pour rejoindre la ville. Une descente superbe, avec de beaux lacets reliés par de longues lignes droites ombragées de sapins, l’ambiance est digne d’un col mythique. Un pur régal.
Une fois en bas, nous avons 40 kilomètres au compteur. La difficulté du jour est pile devant nous. Une longue ascension nous mènera de la sortie de Millau jusqu’au kilomètre 60, entre coupé tout de même d’une descente à mi-bosse. Avant de s’y engager, nous nous ravitaillons et achetons quelques mets que nous consommerons plus tard, lorsque nous en aurons besoin, à priori à Saint Beauzély. Finalement nous nous arrêterons plus tôt, sous un arbre à l’entrée d’une cours d’école. Il faut savoir repérer les bons endroits et se dire que c’est le bon moment. Après cette petite pause, nous poursuivons la montée, sachant tous deux que la deuxième partie est plus difficile avec des pourcentages plus élevés, dont plusieurs murs à plus de 20%. C’est à ce moment là que les vitesses du Silex ont commencé à déchanter. Obliger donc de monter avec les 44 dents du monoplateau, et 32 à l’arrière, avec un vélo à 20kg, forcément, nous prenions toute la largeur de la route pour zigzaguer… mais ça passe. Au sommet, nous distinguons au loin le Viaduc. Nous nous échangeons alors un regard complice et nous nous disons : « nous étions là-bas tout à l’heure », avec un air fier de nos accomplissements.
Nous ne sommes plus très loin de Salles-Curan et de son fameux lac de Pareloup. Nous commençons d’ailleurs à l’apercevoir, depuis les vallons du plateau sur lequel nous sommes. Les jambes couinent sur les derniers pétards mais la vue du lac nous motive. Nous franchissons le panneau d’entrée de village, il ne reste plus qu’à rejoindre le domaine du Charouzech et son camping. Nous installons alors la tente, encore plus rapidement que la veille, 4 minutes à tout casser.
Le lac et sa plage nous rappelle que ce sont les vacances et nous donne envie de nous baigner, mais l’eau est plutôt froide. Cela permettra toujours de faire un peu de cryothérapie et d’éliminer les toxines accumulées dans les jambes ces deux derniers jours.
Détails de l'étape
Kilomètres parcourus : 91 km / dénivelé positif : 1695 mètres / heures de selle : 5h42 / vitesse moyenne : 16 km/h / altitude max : 1017 mètres
Étape #3 : Salles-Curan / Albi : 100,2 km & 1151 m D+
Ce matin, nous prenons le temps. Petit déjeuner tranquille, puis rangement des affaires sans précipitation. Avant de quitter Salles-Curan, nous en profitons même pour nous rapprocher du lac afin d’y passer quelques instants. Il est 10 heures et nous sommes toujours au Charouzech, il va falloir visser pour rattraper le retard et encaisser les 100 prochains kilomètres.
Comme à notre habitude, nous attaquons la sortie par une montée, étrange coïncidence mais c’est souvent le cas. Cela dit, sur ce plateau du Lévézou, il n’y a pas un mètre de plat. Pour le moment nous ne savons toujours pas ou nous allons dormir le soir. Sur le tracé initial, nous passions par Carmaux pour y rejoindre un camping qui semblait intéressant. Mais pour cause de fermeture, il nous fallu trouver une autre solution. Un autre semble ouvert à 15 kilomètres à l’ouest, l’autre 15 kilomètres au sud, à Albi. C’est ce dernier que nous rejoindrons. En effet, il propose une piscine extérieure chauffée, jacuzzis, sauna et même des chalets en bois pour dormir. Nos regards se croisent, nous validons ! Nous passerons la dernière nuit de ce trip en laissant la tente dans les sacoches et profiterons d’un abri douillé. Maintenant que la réservation est validée, il faut rouler.
Nous passons de lieux dits en lieux dits, tous plus charmants, tous plus petits. Nous croisons plus de tracteurs que de voitures, plus d’animaux que de personnes. Le fait de longer ces innombrables terres agricoles nous fait le plus grand bien. Un sentiment d’évasion nous comble et nous rappelle que le calme fait du bien. Il fait 26°C, nos corps se sont habitués à la chaleur et l’encaissent plutôt bien. La campagne est belle et les points de vues nous obligent parfois à nous arrêter pour faire des photos.
Le terrain est très vallonné, les bosses s’enchaînent, les kilomètres défilent jusqu’au moment où la faim commence à devenir féroce. Certaines montées sont coriaces avec des beaux pourcentages même si le profil ne le laisse pas deviner. Finalement nous perdons tout espoir de passer devant une boulangerie ou autre marché pour nous restaurer.
Nous décidons alors de suivre un autre itinéraire, sur des routes plus passantes. Nous allons tenter de rejoindre Valence-d’Albigeois, l’idée étant ensuite de filer vers les Gorges du Tarn et de les suivre jusqu’à Albi. Nous y parvenons. Nous scrutons les moindres recoins de ce joli village, tout semble fermé. Il est 13h35 et commençons à avoir sérieusement les crocs. Nous tentons de nous renseigner au PMU, par chance le restaurant d’en face est ouvert jusqu’à 14 heures. Parfait, juste le temps pour le cuisinier de nous préparer deux superbes salades composées. Merci au chef du Bakero et à leur gentil serveur.
Après les avoir englouties, nous repartons et descendons dans la Vallée du Tarn par une route boisée. Nous le longeons sur un bon rythme et dès que nous arrivons à Albi, nous en profitons pour découvrir la ville. C’est magnifique : les briques apparentes, les balcons fleuris, les maisons à colombages, le tout surplombé par la cathédrale…
Une fois que l’on en a pris plein les mirettes, nous décidons de rejoindre l’Albirondack, camping atypique d’Albi directement inspiré des monts Adirondacks situés au nord de l’Etat de New York. Nous prenons nos appartements, rédigeons ces lignes et allons profiter de la piscine et des autres services de l’établissement avant d’aller manger. À ce qu’il paraît, le restaurant est excellent, à suivre !
Détails de l'étape
Kilomètres parcourus : 100,2 km / dénivelé positif : 1151 mètres / heures de selle : 5h18 / vitesse moyenne : 19 km/h / altitude max : 948 mètres
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