VTTiste depuis 1995, singlespeeder depuis 2001, j'ai commencé à rouler des "guidons tordus" sur le tard, en 2009. Et c'est seulement en 2012 que j'ai acheté d'occasion mon premier cyclocross, pour essayer. L'attrait du tout-terrain !
La génèse du montage :
En 2017, à quelques semaines du début de la saison, j'ai dû mettre à la retraite un peu précipitamment mon premier cyclocross, après 5 ans de bons et loyaux services. Il me fallait une nouvelle monture, évidemment en singlespeed, et le Genesis Day One était un bon candidat pour répondre à ce besoin urgent. Très reconnu outre Manche pour une utilisation en vélotaf, le Day One a une géométrie à mi-chemin entre un VTT XC oldschool et un cyclocross belge classique. Ces caractéristiques raisonnait avec mes habitudes de VTTiste.
Grâce à des contacts dans les magasins de vélo, j'ai eu la chance de trouver un kit-cadre de Day One. Certes, le kit datait de 2011 ou 2012, mais il était neuf et sans rien autour (le Day One était uniquement vendu complet par Genesis, dans la plupart des versions). J'ai donc pu me faire plaisir sur le montage, non sans faire repeindre intégralement cadre et fourche avant cela. Un peu d'originalité ne nuit pas !
Le montage :
- Cadre : Genesis Day One (Reynolds 520)
- Fourche : Genesis acier
- Jeu de direction : Chris King NoThreadSet
- Potence : Thomson Elite X4
- Cintre : Zipp Service Course SL-70 Ergo
- Selle : Fi'zi:k Arione CX
- Tige de selle : Thomson Elite
- Collier de selle : Thomson, avec butée de gaine IRD (et le collier rilsan qui fait prototype d'usine ! Ou pas.)
- Pédales : Crank Brothers Candy 3
- Manivelles : SRAM Rival
- Boîtier : Chris King ThreadFit 24
- Plateau : AbsoluteBlack (38 dents, ovale)
- Chaîne : SRAM PC 890
- Roue-libre : White Industries ENO (18 dents)
- Leviers : SRAM S900
- Freins : Avid Shorty 6
- Moyeux : Surly Ultra New
- Rayons : Sapim D-Light
- Jantes : Velocity A23
- Attache-rapide avant : Zipp
- Pneus : Challenge
Comment ça roule ?
Le Genesis Day One est probablement le vélo que j'ai roulé au meilleur rapport qualité / prix. Certes, le montage personnalisé aide à ce constat, mais la polyvalence de ce vélo est intéressante. Monté comme vélo de cyclocross, il a évidemment beaucoup roulé en course, par tous les temps. Le choix d'un singlespeed fait souvent réagir, mais dans une discipline où les mauvaises conditions sont régulières (voire recherchées !), la fiabilité du monovitesse est une aide précieuse.
Ce Day One a aussi beaucoup roulé en environnement urbain, comme vélo du quotidien, pour aller chercher le pain ou aller au travail. Ce vélo simple, fiable et facile à entretenir, est parfaitement adapté cela, d'où son succès au Royaume-Uni. Mais j'ai parfois poussé ce Genesis dans ses retranchements, comme sur les 250km du Gravel Bootleggers. Nous en sommes sortis un peu secoués, vivants, mais pas toujours très fringants.
Son avenir :
Au global, après bientôt 3 ans d'utilisation, le Genesis est toujours vaillant. La transmission avoue logiquement ses limites après 3 saisons de cyclocross, autant du côté de la chaîne que du roulement de roue-libre. Le seul réel point noir est la jante arrière, qui présente des signes de faiblesses après 4 ans d'utilisation. Le reste du montage est prêt à repartir pour des aventures plus ou moins raisonnables.
Mais j'ai un nouveau projet de cyclocross, toujours en singlespeed (et en freins canti !). Le Day One va donc se voir rétrograder dans la hiérarchie de mes vélos. Il va continuer à être utilisé pour les déplacements quotidiens et va changer un peu de configuration pour mieux s'y adapter. Cintre plat et rack de type porteur sont au programme, mais je n'exclus pas d'autres modifications. Vous avez dit tracklocross ?