« J'ai dû attendre presque 1 an avant de reprendre le vélo, trouver un état de santé stable et reprendre progressivement d’abord par le VTT en 2015. Coïncidence ça correspond avec l'avènement progressif des VVTAE. Sept ans après mon accident et après avoir repris doucement le VTT grâce à l’assistance électrique, j’étais resté jusque là sans monter sur un vélo de route. Suite à mes problèmes cardiaques, j’avais dû céder mon regretté Supersix à un cœur plus vaillant que le mien. C’est sans y croire que je suis remonté sur un vélo de route, l’ Evo Neo, au début. Mais ça m'a juste bluffé. C'est un vrai vélo de route. On sent qu’il est fait pour aller vite, mais en dessous des 25 km/h, l'assistance est là pour donner un coup de pouce, une assistance légère, mais subtile, juste ce qu'il faut pour se lancer et c’est ce qu’il me faut pour me permettre de rouler agréablement sans risque pour mon propre moteur. Au-delà des 25 km/h, il demande toujours plus de vitesse. A chaque relance, le Supersix Evo Neo répond présent et c'est très excitant, car ça me donne des sensations proches de celles que j’avais avant. Grâce à l’assistance, c'est maintenant avec des efforts maîtrisés et un cœur bien réglé que je m’élance dans les vignobles alsaciens les cheveux aux vents accompagné de ma chérie. Que du bonheur. »
Chlorobike
Publié le 19/01/2021 09:30 -
Sebastien Corradini
Pour certains pratiquants, la pratique du vélo à assistance électrique fait toujours débat. Parce qu’il ne se sentent pas en phase avec cette évolution de la pratique cycliste, parce que ça met en cause leur conception sportive du pédalage. On peut ne pas avoir envie de passer à l’électrique, c’est tout à fait légitime, mais on ne peut pour autant pas légitimement s’offusquer que d’autres y aient recours. Surtout que pour certains d’entre eux, l’assistance électrique est synonyme de seconde vie. C’est notamment le cas de Clovis Jeandel, jeune vététiste compétiteur qui a été victime d’un grave accident cardiaque en 2014. Pour lui, fini le sport, adieu le vélo, et les tirages de bourre avec les copains… Sauf que le jeune homme ne l’entendait pas de cette oreille et que l’assistance s’est imposée comme la solution pour continuer à vivre sa passion.
Nous retrouvons Clovis et sa compagne Alicia en Alsace, sur les routes du côté des cinq châteaux et du beau village de Riquewihr, à quelques kilomètres de Colmar. Le jeune homme est devenu un symbole de renaissance et de persévérance, de passion et d’espoir. Ambassadeur pour des marques du monde du vélo, il est revenu rapidement sur sa mésaventure et sa façon de concevoir le vélo aujourd’hui. Un message positif et optimiste qu’il souhaite partager avec le plus grand nombre.
- Que dois-tu surveiller afin de ne pas prendre de risque dans la pratique du vélo ?
Clovis - "Le point clé est la fréquence cardiaque : équipé d'un défibrillateur implanté, je ne dois pas dépasser les 140 bpm. Je me concentre sur des efforts plutôt long et régulier."
- Combien de fois tu roules par semaine et combien de km ?
Clovis - "Malheureusement je ne roule qu'une à deux fois par semaine, il faut aussi travailler... Les distances varient de 50 à 80 km par semaine sur route ou à VTT. Sans jeu de mots, mon coeur balance entre les deux disciplines et il faut savoir varier les plaisirs."
- As-tu des projets vélo pour lorsque l’on sera libre de circuler ?
Clovis - "J’ai pris goût à l'itinérance entre deux confinements avec la redécouverte de notre belle Alsace. Mais je suis persuadé qu’il y a tellement de belles choses à côté de la maison qu'avant de voyager à travers le monde, comme j'ai déjà pu le faire par le passé, il est important de redécouvrir les beaux paysages qui nous entourent. Et la prochaine destination sera certainement le territoire helvète parce que la Suisse c'est beau ! Les beaux petits cols du Jura, les petites routes de derrière les fagots. J'en ai les jambes qui brûlent d’avance."
- La pratique du vélo à assistance électrique t’a-t-elle été conseillée par les médecins ?
Clovis - "Les médecins sont très frileux, on ne rigole pas avec la santé, surtout en ce moment. La pratique du sport est interdite, mais le vélo à assistance électrique et le golf sont tolérés. Il est clair que maintenir une activité physique me permet de me sentir mieux, de conserver mon poids de forme (rires). C’est ironique, ça me permet surtout de ne pas faire trop de gras, même si c'est plus facile à dire qu'a faire. Et surtout ça me permet d'avoir une vie "normale". Pouvoir monter les escaliers au même rythme que mes collègues de boulot, avoir la pêche tout au long d'une journée de travail. Le VAE me permet indirectement d'accomplir ces petites choses anodines de la vie courante mais importante pour ne pas se sentir dévalorisé."
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