Fermé à gauche, ouvert à droite, le porteur du Wasabi a le loisir de faire évoluer le flux d'air à tout moment.
Un casque dans le même esprit avait déjà existé chez Kask, il s’appelait à l’époque l’Infinity. Kask aurait pu reprendre cette dénomination, mais la marque est repartie d’une feuille blanche, le nom a donc changé dans le même temps.
On retrouve sur le Wasabi les points forts de Kask : une forme qui correspond parfaitement à notre crâne, un réglage occipital ajustable en largeur, une sangle en cuir qualitative et une finition sans faille. Avec ce nouveau modèle on a va aussi découvrir des nouvelles spécifications intéressantes. Sécuritairement déjà puisque le Wasabi passe le protocole maison appelé WG11 pour contrer entre autres les chocs rotationnels. La marque a choisi de se passer des services de Mips sur ce point, une grande majorité des casques de la gamme sont maintenant estampillés WG11 pour valoriser les performances sur ce point. Dans les faits difficiles de dire si un casque Kask sera plus efficace qu’un casque Mipsé sur les chocs rotationnels. On se sent bien protégé, c'est le principal.
Kask introduit sur ce modèle des nouvelles mousses, elles sont produites par Reda Active et sont 100% en laine Merino. En pratique, elles nous ont parues plus résistantes à la sueur avec un accueil plus doux. Elles participent à pousser le confort légendaire de Kask encore un peu plus haut.
Revenons, à l’atout principal de ce modèle, cette glissière sur le dessus du casque. Elle permet tout en roulant de faire varier la ventilation en passant d’un casque fermé à un casque faisant apparaître quatre belles aérations. Avec ce système, Kask offre un deux en un pour un usage multisaisons. L’ouverture fait varier la température réelle et la température ressentie, la différence est de 1.5°C selon Kask. On image très bien une montée de col en position ouverte puis une fermeture lors de la descente. C’est le scénario classique, mais il existe beaucoup d’autres situations où la fermeture est utile : en début de sortie matinale, lorsqu’une averse arrive, si la température se met à chuter, lors d’une longue traversée à l’hombre …. Durant ces trois mois de tests, nous avons pu largement en profiter sur la route ou en forêt. L'action est manuelle, sera-t-elle automatisée un jour ? Pourquoi pas avec une commande au guidon, un capteur pourrait également choisir de fermer lui même le casque. C'est peut-être l'avenir, pas sûr cependant que cela soit un gros plus pour l'utilisateur.
Le principe d’ouverture pour faire varier les flux est un plus indéniable. Son intégration est une réussite et son usage est facile. Forcément sur les premières sorties, on a beaucoup joué avec, un peu moins par la suite. D’ailleurs, on a observé un temps de rodage, au début l’ouverture était plus sonore et grattait un peu la partie inférieure du casque. En pratique, on sent clairement plus d’air en mode ouvert, la différence reste agréable même sous les 5°C. On ne sent pas le froid comme parfois avec un mauvais courant d’air. Cette construction offre une belle versatilité au casque, pour nous l’idée est de jouer avec l’ouverture le plus de fois possible en roulant. On peut bien sûr décider de partir ouvert ou fermé et de ne plus changer durant la sortie, mais couper la ventilation dans une descente ou inversement dans une côte nous paraît une bonne chose lorsque les températures sont sous les 10°C. Le truc est de penser à réaliser l’opération inverse lors du prochain relief, car le casque n’est jamais gênant s'il est dans une configuration moins adaptée. On a toujours un confort exceptionnel, on l'oublie carrément sur la tête.
Le Wasabi n’est pas forcément un casque hiver, on le classera volontiers mi-saison. Pour l’avoir eu sur la tête presque tous les jours depuis octobre, nous avons bien souvent porté en plus un sous-casque pour encore nous isoler et protéger nos oreilles. Là encore, le volume intérieur permet sans problème d’accueillir un sous-casque ou un bonnet type Buff. Si besoin, Kask propose en accessoire un bonnet spécifique en « laine » pour le Wasabi. Selon l’intensité de l’effort et le profil du parcours, on peut très bien rouler en Wasabi par 20°C voir un peu plus sur route.
Au chapitre des remarques moins positives, on peut souligner le poids forcément plus conséquent que sur un casque traditionnel. Nous avons pesé le Wasabi à 271 grammes soit environ 50 grammes de plus qu’un Protone pour rester chez Kask. La finition mat est à notre goût, mais nous savons par expérience que tout le monde ne partage pas cet avis. Parmi les six versions du Wasabi, Kask propose uniquement des finitions de ce type, dommage certains cyclistes se tournent plus naturellement vers le brillant. Pour le choix des six couleurs en revanche, Kask sait se montrer original avec du bordeaux, du bleu marine et un modèle jade légèrement doré. Pour terminer une remarque récurrente chez Kask, le maintien occipital a tendance à remonter tout seul lorsqu’on lève la tête de façon extrême. C’est un peu pénible même si cela n’affecte pas la bonne tenue du casque sur la tête. Pallier à ce problème nous paraît relativement simple en augmentant le profil des dents de la crémaillère permettant le réglage bas/haut.
Notre avis
La Wasabi c’est le petit plus dans la gamme Kask, un casque supplémentaire pour faire la différence face à la concurrence et contenter les cyclistes Pro ou les cyclistes exigeants. Un modèle qui fera le bonheur des passionnés de la marque qui en général ont déjà plusieurs Protone (casque à tout faire) et Valegro (casque léger et ventilé) dans l’armoire. Il faut souligner la polyvalence du Wasabi, selon nous elle est plus grande que celle d’un Utopia (le pur casque aéro) avec un design plus conventionnel qui conviendra à des disciplines moins « performance route » comme le Gravel et même le VTT.
Fiche technique
- 6 coloris mat : noir, gris, blanc, jade, bordeaux, bleu marine
- ventilations : 10 en mode ouvert et 6 en mode fermé
- poids VDR : 271 grammes
- tailles : S (50-56) M (52-58cm) et L (59-62cm)
- prix : 300 €