Nicolas Roux nous a guidé, le dimanche de Pâques, sur ses cols de la Vallée Verte, le sujet est à lire ici https://www.veloderoute.com/article/8378/decouverte-de-la-vallee-verte-avec-nicolas-roux
VDR : Peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?
NR : Je suis âgé de trente-sept ans, marié avec deux enfants et je travaille au CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) à Genève. J’ai commencé le vélo il y a vingt-trois ans et j’ai touché à toutes les disciplines : de la piste au début, en passant par le cyclo-cross, le VTT et maintenant la route. J’ai couru en Elite et Pro avant de revenir sur le cyclosport pour retrouver la base même du cyclisme. Mes principales victoires sont les deux dernières Etapes du Tour et Paris Roubaix.
VDR : Quelles sont ta (tes) pratique(s) ? Es-tu plus orienté première catégorie ou cyclosportive ?
NR : Mes pratiques varient suivant mon humeur, je suis un peu un touche à tout. Mais souvent le début de saison est consacré aux courses de première catégorie puis avec l’arrivée des beaux jours mon esprit s’évade dans les hauts sommets des cyclosportives.
VDR : Quel est ton kilométrage annuel, combien de dénivelé dévores-tu ? Roules-tu plus aux sensations ou de manière spécifique/méthodologique ?
NR : Je roule environ 15-16’000km par an pour un dénivelé total approchant les 110'000 mètres. Une grande partie du kilométrage annuel est réalisé par mes déplacements (en vélotaf) au travail. Au niveau de l’entrainement je suis tout au feeling, les années accumulées me permettent de me connaitre parfaitement.
VDR : Quel est ton terrain de jeu préféré ? Ton col le plus mythique ?
NR : Pour moi le vélo est un moment de liberté, d’évasion, un d’aller au plus près de la nature, pour moi la montagne c’est vraiment mon terrain de jeu qui se situe de la Vallée Verte aux cols du pays du Mont-Blanc. Le col le plus mythique que j’ai roulé reste le Gothard avec sa route pavée, sinon au niveau de l’histoire je retiens le Stelvio.
VDR : Alpes ou Pyrénées ?
VDR : Alpes et Dolomites !
VDR : L’an passé tu as battu un champion olympique, Julien Absalon, sur l’Etape du Tour, que ressent-on au moment de franchir la ligne d’arrivée ?
NR : Lorsque l’on franchit la ligne, on ne pense pas à celui que l’on vient de battre mais juste à cette victoire tant attendue et toujours difficile à avoir chez soi ! Après c’est vrai, lorsque que j’ai attaqué et qu’Absalon a coincé, je ne sentais plus rien, je me suis dit « vas-y, tu fais quelque chose d’énorme !». Ensuite devancer un athlète comme Julien c’est une fierté, car c’est un exemple pour le sport et une légende du VTT.
VDR : Quel relation entretiens-tu avec tes vélos ? Fusionnel ou est-ce juste des outils de travail ?
NR : Je suis plus fusionnel, j’aime les belles machines et je m’attache parfois à mes vélos. Celui de l’étape du Tour (Annecy-Le Semnoz) garde une place particulière dans mon esprit.
VDR : Que recherches-tu au guidon de ton vélo ?
NR : Je recherche en premier lieu de la rigidité, lorsque que la route s’élève il me faut un renvoi de la puissance le plus grand possible. Mais avec les heures de selle qui s’accumulent, il est nécessaire d’avoir un certain confort. Avec mon Canyon CF SLX j’ai vraiment trouvé cet équilibre de puissance-confort.
VDR : Vélo aéro ou léger ?
NR : Un vélo léger pour aller toujours plus haut vers les sommets !
VDR : Es-tu un fanatique de la technologie ? Que penses-tu des transmissions électronique, du tubeless et de l’arrivée des freins à disque sur la route ?
NR : Il faut vivre avec son temps. La technologie sur les vélos évolue très rapidement, j'adore être à la pointe des nouvelles avancées techniques. J'ai la chance avec mes partenaires, Mavic et Canyon, d'utiliser des produits récent ou même en cours de préparation. L'électrique est une avancé énorme qui assure précision et rapidité dans les passages de vitesses. Le tubeless est génial… mais pour moi il ne remplacera pas les boyaux ! Les freins à disques vont s'imposer rapidement grâce un freinage égal par tout temps. Je suis également un fan du vélo des années 60-70, je respecte énormément les coureurs de cette époque.
VDR : Passons à deux questions bêtes… Chaussettes hautes ou basses ?
NR : Histoire d’avoir les bonnes traces du cycliste je suis plus pour les chaussettes hautes.
VDR : Greg Lemond ou Bernard Hinault ?
NR : Je dirais les deux, Hinault pour sa hargne et Lemond pour le style «freeride» qu’il a apporté avec son guidon de triathlon, ses lunettes Oakley et cetera.
VDR : Un mot pour conclure ?
NR : J’ai été ravi de vous faire découvrir une partie de mes routes d’entraînements dans la Vallée Verte. Elles me ressemblent un peu : de petits cols au milieu de nulle part où règne la tranquillité. Mes compagnons de sortie sont les bruits des oiseaux et ruisseaux, il s’agit d0un véritable un retour aux sources. Merci à Vélo de Route pour cette balade et je vous invite tous à venir découvrir ma région à travers un événement à la fin du mois d’août. Le Crack-Tour (https://www.facebook.com/groups/557216147669047/?fref=ts) c’est l’autre côté du vélo, du délire et de la bonne humeur tout en pédalant sec. Merci et à bientôt sur les routes de la Green Valley !
Le vélo de Nico
Canyon et Mavic fournissent du matériel adapté à chaque terrain (plat, montagne) pour Nicolas Roux. Nous découvrons ici son vélo adapté à la Vallée Verte et aux épreuves de première catégorie. Le châssis Canyon CF SLX accepte des slaves de watts sans broncher, les haubans affinés et la tige de selle absorbent une grande partie des chocs et des vibrations. Le groupe Shimano Dura-Di2 fait partie des références actuelles et les roues Mavic sont des prototypes. Ce sont des modèles conçus pour Paris-Roubaix, elles sont issues des Cosmic C40. Le rayonnage est plus important et malgré cela le poids se montre plus léger que les roues de série. Nicolas roule en boyaux Mavic de 25mm, ces derniers ne sont pas encore sortis sur le marché. Nicolas roule avec un pédalier Rotor doté d'un capteur de puissance. Un équipement au top !