Nouveautés Look : 785 HUEZ - KEO 2 Max Carbon

Si nous devions caractériser Look en quelques mots, ce serait : un condensé de technologie. La marque française a toujours été très innovante et reconnue notamment pour la création du premier cadre carbone roulé par Greg Lemond. Puis est venu le temps de l’intégration des freins, la potence inclinable et aérodynamique, le pédalier monobloc carbone, la tige de selle intégrée, etc… Jusqu’à perdre voire même effrayer le pratiquant par cette surdose de technologie. Aujourd’hui, la marque se recentre vers le rouleur, pour lui donner à nouveau envie de relever de nouveaux défis et de nouveaux challenges. Si nous étions à l’Alpe d’Huez cette semaine, c’était pour rouler bien évidemment, mais quoi ? Un nouveau vélo et des nouvelles pédales.
Publié le 01/07/2017 07:02 -

C’est lors de cette présentation organisée en amont de la cyclosportive Look Marmotte des Alpes, que nous le découvrons le nouveau 785 Huez, le 785 Huez RS et les nouvelles Kéo 2 Max Carbon. Une belle partie de manivelles s’annonce avec notamment notre participation au Grand Prix des Rousses. Mais ça, ce sera après la présentation des nouveautés.

Présentation du 785 HUEZ :

Tout d’abord, il est bon de rappeler la segmentation chez Look : les vélos Aero pour les compétiteurs en recherche de performance, les Endurance, plus confortables pour le granfondo et les Altitude pour la montagne. C’est dans cette dernière gamme que se place le nouveau 785 HUEZ. Il est conçu pour les routiers et cyclosportifs en recherche de légèreté et d’efficacité en montagne. Une version Premium sera au catalogue, prénommée 785 HUEZ RS, utilisée dès le mois de juillet par l’équipe Fortuneo Oscaro sur le Tour de France.

L’objectif de Frédéric Caron, chef produit à l’origine de ce cadre, était d’avoir un vélo efficace, explosif, robuste, léger, fiable, spécifique aux épreuves de montagne et qui procure du plaisir au coureur, qu’il soit professionnel ou amateur. Pour obtenir cela, il a du faire des choix lors de la conception des tubes et trouver le ratio idéal entre les formes et l’épaisseur de chaque tube. Aux premiers abords, le design est simple, mais chaque dimension est réfléchie. C’est le résultat d’un mix entre tubes ronds et carrés composé de différents types de fibres de carbone.

Pour le cadre HUEZ, 4 types de carbone sera utilisé et 5 pour le HUEZ RS. Sur la balance nous constatons qu’il n’y a pas de superflus puisque le cadre HUEZ pèse 990 grammes et 1340 grammes avec la fourche. Pour la version Premium, l’ensemble cadre fourche affiche seulement 1010 grammes. Concernant la question tarifaire, l’entrée de gamme en Shimano 105 sera sur le marché au prix de 2 299€ et en Ultegra à 3 999€, tous disponibles dès le mois de juillet. Pour la version RS Premium, il faudra attendre le mois d’octobre pour le trouver en magasin. Cela permettra de préparer la tirelire puisqu'il démarre à 3 999€ et la version replica de l’équipe pro à 9 999€.

 

Avant de laisser place à notre ressenti terrain lors d’une montée sèche de l’Alpe d’Huez et de notre participation au Grand Prix des Rousses avec le RS, découvrons les nouvelles Kéo 2 Max Carbon

Présentation des Kéo 2 Max Carbon

Comme pour les vélos, Look divise sa gamme de pédales en segment. C’est pour le granfondo et l’altitude que sont pensées ces pédales. L’objectif est donc d’alléger la version de base en simplifiant le corps et la plateforme. Pour cela, il ne suffit pas d’enlever de la matière puisque l’objectif était aussi d’élargir la taille de cette plateforme pour augmenter la surface de contact. Permettant logiquement un meilleur transfert de force lors du pédalage. La Kéo 2 Max Carbon a donc une largeur de 60mm et une surface de 500mm2 contre 57mm et 400mm2 pour sa petite sœur. Il sera donc possible de pousser encore plus fort sur les pédales, encore faut-il avoir les Watts.

L’intérieur du corps est également revisité pour mieux résister aux intempéries et aux lavages puissant des Karcher. Laurent Jalabert pris la parole puisqu'il roule déjà depuis quelques semaines avec. Son retour est positif et plutôt humouristique : « Je vous rassure, j’avais quand même mal aux jambes ! Mais je trouve ces pédales très belles, racées et j’ai senti une bonne stabilité du pied. J’avais davantage l’impression de faire corps avec la machine. » 

En termes de poids, malgré sa plus grande surface d’appuis, la Kéo 2 Max Carbon ne prend pas de surpoids et fleurte avec les 125 grammes, pour un prix de 99,90€

Place au roulage

Une fois la présentation terminée, nous étions tous motivés pour essayer le vélo, accompagné de ses pédales avec comme terrain de jeu l’Alpe d’Huez.

Une fois le 785 réglé et les Kéo 2 Max Carbon montées, nous descendons l’Alpe pour le gravir dans la foulée. Commencer par une descente sinueuse sur un vélo que l’on ne connaît pas n’est jamais évident. D’autant que la prise en main n’est pas simple. Le Huez est une plume et lorsque l’on n’est pas habitué, cela surprend. Nous le sentons fuyant sur les courbes et pas très précis. Il est même difficile à tenir sur les lignes droites lorsque le vent s'en mêle. Au fil des lacets, nous le contrôlons de mieux en mieux et parvenons à tenir une belle allure tout en profitant tout de même du paysage somptueux proposé.

Une fois arrivés à Bourg d’Oisans, terme de la descente, nous faisons demi-tour pour remonter. Notre groupe s’étire dès les premiers lacets puisque le pied de la montée est raide. Mais le HUEZ se sent chez lui. Son poids ultralight nous confère un sentiment d’aisance plus qu’agréable. Les jambes tournent bien et Jaja semble avoir raison, nous ressentons que la stabilité du pied est meilleure que sur d’autres modèles. Les virages de l’Alpe sont relativement plats et permettent de tomber une à deux dents, favorisant les bonnes sensations en relance. Les kilomètres défilent, le décompte des lacets se passe bien jusqu’au retour à l’hôtel. Après cet échauffement, nous avons hâte d’essayer cette même monture sur la course du lendemain. Au programme du Grand Prix des Rousses : Départ de Bourg d’Oisans, montée de l’Alpe d’Huez, passage par Villard Reculas, avant de remonter au-dessus de Vaujany. Un beau planning en perspective avec 2 montées sérieuses.

Près de 300 personnes étaient au départ de la course, un beau peloton dans lequel figuraient Laurent Jalabert et Kévin Ledanois. Le coup de klaxon retentit, tout le monde se place à l’avant, certains y resteront plus longtemps que d’autres. Les sensations sont bonnes et le vélo n’y ait pas pour rien. Il nous semblait exclusif sur le papier et nous donnait l’impression qu’il fallait une bonne forme pour l’emmener. Ce n’est pas forcément le cas. Kévin Ledanois l’a bien évidemment emmené beaucoup plus vite que nous au sommet, mais nous trouvons que les sensations sont bonnes à son guidon. Nous imaginons aussi que la reconnaissance de la vieille n’y était pas étrangère.

Quoi qu’il en soit, le braquet 52/36 et 11/28 étaient adaptés et nous a permis d’avaler avec encore plus d’aisance que la veille les fameux 21 lacets. Une fois au sommet de cette première difficulté, nous redescendons vers Villard Reculas par une superbe route à flanc de falaise avec vue sur la plaine. Une route très vallonnée s’offre à nous sur lequel le 785 s’avère extrêmement efficace. Les enchaînements de relances sont bluffants. Et la descente qui suivit fut bien meilleure que celle de la veille. Une fois que l’on a le vélo bien en main et conscient de son poids, il devient vraiment grisant en descente. Les courbes s’enchaînent à vive allure et les roues Corima surmontées de pneus Continental Ultrasport assurent le job. Nous sentons que l’ensemble est rigide, du boîtier de pédalier à la douille de direction en passant par les roues, rien ne bouge. Ce qui rend les trajectoires nettes et donne un comportement à la fois vif et hyper réactif. Côté freinage, les patins Corima sont aussi efficace que des disques, actionnés par les leviers et étriers Dura Ace R9100 à câble. Au final, les parties descendantes qui semblaient être sa faiblesse de départ, ou tout du moins nous gênaient fut un réel moment de bonheur. La belle descente d’une dizaine de kilomètres se termine au lac du Verney que nous longeons avant de remonter sur Vaujany puis La Villette.

Nous arrivons dans les 7 derniers kilomètres de l’épreuve, soit la distance nécessaire pour remonter jusqu’à La Villette, au dessus de Vaujany. Les jambes commencent à tirer et c’est là qu’il est bon de se rappeler que le vélo sur lequel nous roulons fait à peine 6kg. Nous nous remettons en danseuse et repartons de plus belle, c'est super motivant. Notons également que nous ne ressentons aucune gêne, ni au dos ni aux genoux. Les réglages sont bons, mais c’est aussi dû à la souplesse des haubans et au diamètre en 27.2 de la tige de selle. Le vélo est confortable. Nous franchissons Vaujany et savons que la ligne d’arrivée approche. Nous tentons d’augmenter la cadence pour finir en beauté une montée de Vaujany que nous avons sous-estimée. Elle est certes plus courte que l’Alpe d’Huez, mais ne possède jamais de replat. Une fois l’arche d’arrivée franchie nous constatons qu’avec l’échauffement pour se rendre sur le lieu de départ, nous avons au compteur 58,4km pour 2361 de D+, un ratio plus que convenable que nous n’avons pas l’habitude d’avoir sur les routes d’ile de France.

Pour conclure :

Tant le 785 HUEZ que les Kéo 2 Max Carbon font partie de la gamme Altitude / Granfondo, conçues pour des cyclotouristes et routiers qui aiment grimper et franchir les sommets sans forcément gagner les courses le dimanche. C’est bien ce que nous avons ressenti sur ce terrain montagneux. Le combo vélo / pédales est un régal à rouler sur son terrain de prédilection. Nous comprenons aussi mieux pourquoi la marque utilise le slogan : « Ride your dream », il est vrai qu’avec un poids plume tel que celui-ci, il est plus facile de monter et d’enchaîner les cols, à condition que ce soit son rêve.

Plus d'informations :

- Site internet : www.lookcycle.com



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